Une plateforme d’échange de connaissances lancée pour soutenir les systèmes de santé dans la Région africaine
Brazzaville — L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires ont lancé ce jour une plateforme en ligne pour promouvoir l’échange de données probantes et d’expériences entre les pays de la Région africaine. Concourant à une prise de décisions fondées sur des éléments factuels dans l’optique de repenser la prestation des services de santé, cette initiative devrait stimuler les efforts de renforcement de la résilience des systèmes de santé des pays.
La plateforme de l’Observatoire africain de la santé pour les systèmes et politiques de santé (AHOP) vise à faciliter l’apprentissage transnational et à accélérer l’adoption de données probantes et d’expériences de haute qualité qui reflètent la complexité et la diversité de la région. Cet effort d’application des connaissances contribuera à terme à renforcer la conception et la performance des systèmes de santé nationaux et régionaux.
« C’est un palier important qui a été franchi. Tant de données et de travaux de recherche en Afrique sont produits, mais pas toujours partagés », a indiqué le Dr Humphrey Karamagi, chef d’équipe de gestion de données, d’analyses et de connaissances au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique. Le partage d’expériences entre les pays sur tous les types de problèmes de santé pourrait être utilisé pour fournir les services que les gens demandent réellement. »
Les principaux instituts de recherche en santé publique en Éthiopie, au Kenya, au Nigéria, au Rwanda et au Sénégal génèrent des connaissances au moyen de la collecte, l’analyse et la synthèse de données factuelles à l’intention des décideurs aux niveaux national et régional. Grâce à la participation et aux interventions fréquentes des décideurs politiques, l’AHOP cherche à répondre à des besoins en matière de politique en apportant un soutien opportun et des données probantes fiables adaptées et présentées d’une manière utile et exploitable pour ces décideurs.
Les produits de ce travail vont des profils-pays spécifiques couvrant les systèmes de santé et leurs performances à des notes d’orientation sur des questions d’actualité nécessitant des données probantes pour guider la prise de décision. Le nombre de centres nationaux devrait augmenter rapidement de manière à intégrer un plus grand nombre de pays et d’institutions.
Un consortium de partenaires techniques, dont la London School of Economics and Political Science et l’Observatoire européen des systèmes et des politiques de santé, soutient les centres nationaux dans la production d’analyses menées localement. Le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique veille à la pertinence régionale des différentes analyses.
L’AHOP complète l’Observatoire africain intégré de la santé de l’OMS, qui est aujourd’hui le référentiel en ligne le plus complet en libre accès pour les données, les analyses et les connaissances sur la santé à l’intention des décideurs, des chercheurs, des parties prenantes et des citoyens de la région.
« En ajoutant la composante connaissances », nous voulons mettre à disposition un guichet unique qui comblera le fossé entre la recherche et les décideurs afin d’accélérer les progrès vers l’accès à des services de santé abordables et de qualité, a déclaré le Dr Karamagi.
Cette initiative conjointe bénéficie d’un soutien financier de la Fondation Bill et Melinda Gates.